Une société inclusive : pourquoi faut-il fournir encore des efforts ?
Tous concernés.
Il y a quelques mois, s’est tenue à Paris, la conférence pour l’accessibilité, les transports et la mobilité inclusive (#CATMI 2024). Cette première édition a été introduite par le discours d’ouverture de Madame Sandrine CHAIX Vice-Présidente chargée de l’action sociale et du handicap, Région Auvergne-Rhône-Alpes. L’occasion de rappeler que l’engagement pour une meilleure accessibilité doit être collectif, qu’il ne concerne pas que le « handicap physique des fauteuils » et qu’il ne s’agit pas d’un effort.
Il s’agit de répondre aux besoins fondamentaux de tous. Nous en avons le devoir et nous sommes tous concernés.
❌ L’accessibilité ne doit pas être perçue comme un effort ou une contrainte, ni comme un surcoût ou destinée uniquement à une minorité. Malgré les progrès réalisés ces dernières années grâce à divers actions et événements, tels que les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, il est surprenant qu'après presque vingt ans depuis la loi n°2005-102 du 11 février 2005, nous devions encore justifier et lutter pour changer les mentalités à ce sujet.
💡 Le choix des mots a une importance.
Évoquer une personne en situation de handicap, plutôt qu’une personne handicapée, c’est reconnaître ses capacités et non sa déficience. C’est admettre que nous pouvons tous être en situation de handicap, qu’elle soit temporaire, permanente ou situationnelle. Et que c’est à l’environnement de s’adapter à la personne et non l’inverse. Enfin c’est reconnaître la richesse de la différence au service de la qualité de vie de tous.
👉 Agir mieux avec les moyens dont nous disposons.
Au-delà des contraintes patrimoniales, économiques ou techniques, il est essentiel d'adopter une attitude de changement dès maintenant. Ce qui me révolte, c'est la manière dont certains professionnels abordent la question de l'accessibilité, surtout lors de projets de construction neuve. Souvent, l'accessibilité est traitée séparément des autres aspects et uniquement sous l'angle réglementaire, où le maximum légal est perçu comme le minimum à appliquer. Mais à qui est destiné ce minimum ?
Pourquoi dois-je encore batailler et démontrer que, dans le cadre d’une construction neuve, il n’est plus acceptable de :
❌ Concevoir une entrée principale accessible (uniquement) par une rampe.
❌ Disposer la partie abaissée d’un comptoir sur le côté, empiétant sur la circulation.
❌ Prévoir un seul ascenseur et aucune mesure en cas de panne.
❌ Tolérer que l’aire de manœuvre chevauche sous un lave-mains, lavabo ou évier.
❌ Installer un seul sanitaire adapté dans un bâtiment de plusieurs niveaux, même si le code du travail le permet, etc.
L’accessibilité c’est :
✅ Aborder l’ergonomie et se questionner sur les usages.
✅ Viser l’autonomie et la facilité d’usage pour tous.
✅ Veiller à la qualité de la perception et du ressenti de la personne.
✅ Être dans une posture de prévention et non de réparation.
La règlementation est un minimum qu’il convient de dépasser. Justifier une inaccessibilité en se réfugiant derrière la règlementation et ses possibles dérogations n’est plus concevable en 2024. L’inclusion ne se résume pas à cela. Un changement d’état d’esprit est nécessaire. Sans quoi nous serons toujours au même point dans dix ans.
🚀 Ensemble pour la réussite des projets et la satisfaction de tous les utilisateurs.
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